Mercredi 9 juin 1993, 21h
C’est à une somptueuse soirée que nous invitons tous les amateurs de belles musiques, et de jazz en particulier, pour clore une saison riche en émotions. L’événement sera sans conteste le nouveau spectacle solo de François Lindemann, qui sera donné en grande première aux Grand’Places. Spectacle, et non simple concert, parce que l’aspect visuel y sera très important, avec des éclairages adaptés à chaque pièce, et l’utilisation spectaculaire des gongs de Bali, instruments magnifiques à regarder et fascinants à écouter, dont le pianiste lausannois est un collectionneur passionné. Après avoir monté des aventures musicales de 5, 8 ou 12 musiciens, Lindemann a eu une envie irrésistible de se retrouver seul au piano, de le jouer physiquement et sans contraintes, et de retrouver ainsi une plus grande liberté expressive et formelle, peu à peu abandonnée par beaucoup de musiciens au profit d’une «organisation» orchestrale scléro-sante. La deuxième partie de la soirée sera consacrée à un autre pianiste, le Genevois Nicholas Hafner, à la tête de son «Swisstet» formé de Philippe Demierre, trompette, Serge Zaugg, saxophone, Robert Roethlisberger, contrebasse et Jean-Luc Lavanchy. La particularité du groupe est de présenter un répertoire exclusivement composé d’arrangements de chansons populaires suisses romandes. C’est ainsi que le «Vieux Chalet» de Papa Bovet se met à swinguer comme un beau diable et que «Colchiques dans les prés» ou le «Cantique Suisse» valent bien «My Funny Valentine» ou «Automn Leaves»