MICHEL BUHLER

Vendredi 2 novembre 1990, 21h

Chanson

Après quelques échappées théâtrales (Le Major Davel) et un roman (La parôle volée), Michel Buhler commet de nouvelles chansons, une douzaine de plages de tendresse. Il n’en reste pas moins le chansonnier au regard corrosif, rappelant les cloisonnements qui perdurent dans les têtes. C’est avec humour qu’il emmerde l’arriviste de père en fils, la minette aux faux diams. Il ironise sur cette pauvre Europe, incapable de renouveler son stock d’anciens combattants, et il s’attaque à un M. Petit démultiplié, quotidien lève tôt… pour cause de boulet. A ses côtés, Léon Francioli à la contrebasse : accompagnant intimiste et violent, le musicien se sert de l’archet pour donner dans la gravité, pince les cordes dans les compositions plus enlevées.