Vendredi 15 novembre 1991, 21h
Chanson C’est né en 68, c’est engendré par l‘amour, l’humour, ce ne peut être que poésie, et ça se chante. Jean-Marie Vivier résiste aux décennies, balade sa force tranquille dans un récital qui flatte l’oreille, caresse l’esprit et touche cœur. Il grandit à côté des répertoires de Ferlan, Vigneault et Leclerc ; il signe un moment d’espoir, histoire de faire la nique au temps. Le Normand égrène sa nature baladine dans les amitiés de passage, il navigue avec sa vie outre les nostalgies dans une voix de bronze, puissante et modulée. Comme la musique, la langue déborde d’images pour hurler l’amertume et la tendresse… Et le sourire canaille sans souci d’égratigner là où ça fait mal : « je suis ma propre minorité ». Sans verser ans la vieille tradition française, une occasion de découvrir quelque chose qui ressemble à de l’authenticité.
