Jeudi 19 mars 1992, 21h
Jazz Cedar Walton, piano, Ralf Moore, saxophone, David Williams, contrebasse et Billy Higgins, batterie, ou la quintessence du jazz bebop, dans une reformation du légendaire « Eastern Rébellion » que Walton avait fondé dans les années 70 avec George Coleman ou Bob Berg. Né en 1934, à Dallas, Cedar Walton fut de tous les grands moments du jazz de son temps : du Jazztet de Benny Golson aux Jazz Messengers d’Art Blakey, de J.J Johnson à Abbey Lincoln, en passant par Dizzie Gillespie ou Phil Woods. Avec Billy Higgins et Sam Jones, remplacé plus tard par David Williams, il forme à la fois une section rythmique de référence et un trio de rêve. Accompagnateur respectueux et rigoureux, compositeur prolifique et arrangeur que ne rebute aucune difficulte harmonique, il est ce qu’on pourrait appeler un professionnel exemplaire. Habitué des studios et sideman que l’on s’arrache, c’est également un extraordinaire soliste qui cache sa virtuosité sous l’humour et son tempérament bluesy sous des arabesques qu’auraient pu parapher Bud Powell. Avec un doigté ou délié d’une grande précision, il se plaît à mêler les genres et quelques-unes de ses phrases ne manquent pas d’allure… classique : comme s’il voulait s’attacher à démontrer, en toute modestie, que le jazz aussi est une grande musique. (Sources : Dictionnaire du jazz, Laffont).
