Samedi 11 mars 1995, 21h
Les grands maîtres de la guitare se succèdent dans le programme de la Spirale. Après Mike Stem, John Scofield et Ralph Towner, voici un représentant de la guitare brésilienne, moins connu du grand public, mais unanimement admiré par ses pairs. Pat Metheny, par exemple, s’avère comme son plus grand fan et le compte parmi les guitaristes qui l’ont le plus fortement influencé lorsqu’il dit: «Horta est le compositeur contemporain avec les harmonies les plus sophistiquées et les mélodies les plus réussies». Ou encore: »Toninho est le Herbie Hancock de la bossa nova». Mais Horta n’est pas de ces guitaristes qui essaient de vous impressionner avec leur technique, c’est presque un anti guitar-hero. «Je n’aime pas jouer des licks», dit-il avec un petit sourire à qui veut l’entendre. «Il faut avoir de la technique, mais ça ne veut pas dire qu’il faut jouer de plus en plus rapidement. La mélodie passe bien avant tout le reste.» Après plusieurs albums de style plutôt «fusion» et un récent disque en trio pur bop, Horta retrouve maintenant dans ce projet solo la grande tradition de la musique brésilienne.