DINO SALUZZI SOLO

Samedi 9 mai 1998, 21h

Jazz | Tango
30.-

Un bonheur ne venant jamais seul, après Richard Galliano, c’est un autre génie des touches à soufflet qui s’arrête pour un soir dans nos murs. Dino Saluzzi est à coup sûr le plus grand joueur de bandoneon actuel, un immense musicien, digne héritier d’Astor Piazzolla. Dans «Cité de la Musique», son plus récent album paru chez ECM, il démontre l’étendue de son talent, à travers une musique toute de retenue et d’émotion, une musique qui parle à l’âme. Loin des conventions du tango (dont il ne fait que s’inspirer en même temps que d’autres musiques populaires argentines pour développer son langage personnel) Saluzzi touche à’universalité. Suite à un mémorable concert sous l’Arche du Pont Bessières au dernier festival de la Cité à Lausanne, Pierre-Yves Borgeaud écrivait: «C’est que, sur scène, Dino Saluzzi est en train de jouer avec nos coeurs. Bien calé sur ses genoux, son bandonéon chéri, le même qu’il fréquente depuis l’âge de 7 ans et dont il connaît intimement chacune des touches, se déploie et se recomprime sous ses doigts comme s’il était en nous, quelque part à l’intérieur de la cage thoracique. (…) On se laisse emporter dans cette musique organique, pulsative, vitale. Soudain, on est ailleurs».

En collaboration avec le service culturel migros