BOUBACAR TRAORE

Vendredi 7 novembre 1997, 21h

Chanson | World
25.-

Dans les années soixante, tous les Maliens connaissaient Boubacar Traoré, «Kar Kar» comme on l’appelait alors, auteur de quelques «tubes» comme «Mali Blues» ou «Kabeya». C’était une sorte d’Elvis Presley ou de Chuck Berry africain dont la musique était constamment diffusée par la radio; cela lui apporta certes une gloire nationale, mais pas un sou pour acheter ses clopes. Boubacar dut donc exercer toutes sortes de  métiers pour survivre et finit par être oublié. Redécouvert en 1987 par la télévision, le bluesman de Bamako a enfin pu retrouver la place qui lui est due dans le riche panorama de la musique malienne. Trois disques enregistrés à ce jour montrent un chanteur poignant, en pleine possession de ses moyens et un extraordinaire guitariste, dans la lignée d’Ali Farka Touré. Accompagné uniquement par la calebasse de Baba Dramé, son complice et ami d’enfance, Boubacar Traoré donne toute sa mesure sur scène avec son intense présence humaine et ses chansons d’une chavirante mélancolie.

En collaboration avec le service culturel migros